01. Géographie

Géographie

Lanzarote doit son nom au navigateur génois Lancelotto Malocello, qui y débarqua au XIVe siècle et y resta vingt ans. Lanzarote fait partie de l'archipel des Canaries et est située au nord de l'île de Fuerteventura, à 125 km de la côte africaine. L'île mesure 60 km de long et 35 km de large. En 1993, l'île a été déclarée réserve de biosphère par l'UNESCO.

02. Topographie

Topographie

C'est la moins montagneuse des îles Canaries, avec un point culminant, Las Penas del Charche, qui atteint 671 mètres. L'île aux 300 cratères ne compte plus aucun volcan actif, mais des phénomènes géothermiques peuvent être observés, notamment dans le parc national de Timanfaya. Les deux dernières éruptions du Timanfaya (parc national) ont eu lieu en 1730-1736 et 1824, transformant profondément le paysage de la partie sud-ouest de l'île.

03. Biosphère !

Biosphère !

En 1993, l'île a été déclarée réserve de biosphère par l'UNESCO. Au XIXe siècle, les marais salants constituaient une ressource importante pour les habitants de l'île. La découverte d'amphores a conduit à émettre l'hypothèse que les Phéniciens et les Romains étaient présents ici avant l'ère chrétienne. Au nord, l'île de La Graciosa, d'une superficie de 28 km², fait partie de l'archipel Chinijo. Elle compte environ 700 habitants, répartis dans deux villages où la pêche et le tourisme sont les principales activités.

César Manrique

L'utopie d'un monde préservé !

Originaire de Lanzarote, Manrique est né à Arrecife en 1919. Cet architecte, sculpteur et peintre était également un visionnaire en matière d'environnement et d'écologie. Après avoir passé plusieurs années en Espagne et à New York, Manrique est revenu dans son pays natal en 1966. Il y a rencontré José Ramírez, président du gouvernement des Canaries, avec lequel il a travaillé à l'élaboration de normes architecturales strictes visant à préserver l'identité culturelle et le paysage de l'île. Il a réussi, non sans difficulté, à imposer que les maisons soient blanches avec des volets verts, couleurs traditionnelles, et à interdire les panneaux publicitaires sur toute l'île afin de préserver les sites naturels de la pollution visuelle.

Il a fallu pas moins de 20 ans à Manrique pour transformer ce paysage minéral en un modèle écologique et durable, tout en tenant compte du tourisme, source essentielle de développement pour l'île. En 1993, Lanzarote a été classée réserve de biosphère par l'UNESCO.

En 1968, il achète pour une bouchée de pain un terrain, ou plutôt un champ de lave de 30 hectares, à Taro de Tahiche, et y construit sa maison-laboratoire, intégrant des couloirs de lave dans l'esprit des années 1970. Il travaille ensuite sur différents sites pour créer des œuvres alliant nature, architecture et art.

À la fin des années 1970, Manrique doit faire face à des politiciens et des promoteurs immobiliers qui empiètent sans cesse sur le littoral ouest de l'île pour développer un tourisme de masse à grande échelle, sans aucune règle d'intégration dans le paysage. En 2009, moins de vingt ans après sa mort dans un accident de voiture en 1992, l'UNESCO menace de retirer son statut de réserve de biosphère à l'île en raison de la prolifération des hôtels. Sur les 12 000 lits que compte l'île, 8 000 sont illégaux !

"Nous n'avons pas atteint l'utopie, mais nous essayons de nous en rapprocher"

Jameos del Agua

Le volcan Corona est entré en éruption il y a entre 5 000 et 3 000 ans. Cet événement a été suivi d'un phénomène géologique unique : un tunnel de lave de 6 km reliant le cône volcanique à l'océan, qui a donné naissance à un lac intérieur. À partir de 1966, le site a été aménagé par Manrique et organisé en trois jameos (mot d'origine guanche). Un escalier mène au Jameo Chico, puis à la grotte où se trouve un lac souterrain naturel aux eaux salées incroyablement claires. Dans ce lac, surnommé "lac bleu", vivent de minuscules crabes devenus transparents et aveugles après des milliers d'années de privation de lumière.

À la sortie, vous trouverez le Jameo Grande, un espace avec une piscine d'eau blanche étincelante entourée de palmiers et d'une végétation luxuriante. Il y a également un auditorium de 600 places avec une acoustique exceptionnelle. La Casa de los Volcanos est consacrée à l'étude des volcans.

Mirador del Rio

Tout d'abord, assurez-vous que la météo est de votre côté ! Assurez-vous que le brouillard se soit levé, sinon vous ne pourrez même pas accéder au site en raison de la mauvaise visibilité. En 1969, Manrique a construit un mirador (belvédère) dans la roche, une sorte de coquillage datant des années 1970. Depuis le mirador, qui surplombe le vide à 474 mètres d'altitude, la vue sur l'île de La Graciosa est à couper le souffle.

La Fundación César Manrique

Elle a été créée à son retour de New York dans ce lieu insolite et atypique du Taro de Tahíche. L'artiste a façonné la lave selon son inspiration. Un espace de vie et une œuvre d'art ouverte sur l'horizon.

Cesar Manrique